Elle et lui, ils se sont connus sur les bancs de la fac, ils se sont aimés, puis ils ont décidé de se marier.
Vint le moment des fiançailles, la mère de sa dulcinée lui imposa d’acheter une bague ornée de diamants, ainsi qu’une belle villa sur les hautes collines de Carthage. Pour les beaux yeux de son bien aimé, il se plia à ses souhaits sans rechigner.

Vint le moment du mariage, sa futur belle mère lui demanda de louer la salle de fête, celle située au Berges du Lac à 7 000 dinars la soirée, ainsi que la robe de mariée à 3 000 dinars vu chez la boutique du même quartier. Parce qu’il ne voulait que le bonheur de sa futur femme ainsi que de sa famille, il exauça de nouveau leurs souhaits, et leurs donna l’argent sans se faire prier.
Vint le jour J, tout se déroula à merveille, les invitées furent éblouis, on avait jamais vu un si beau mariage, et une si belle villa richement décorée, disait t-on à la mariée et sa mère, toutes les deux visiblement aux anges.
En fin de soirée, les mariées partirent aux Maldives, pour y passer leur lune de miel, et célébrer leur amour. Un mois après, retour à la réalité, le beau conte de fée prit une triste tournure. Le mari croulant sous les dettes, n’en pouvait plus des demandes interminables de sa femme, et de sa famille, il décida de la quitter pour partir à l’étranger, et trouver un moyen de payer les sommes qu’il devait.
Un mois passa sans nouvelles de lui, le mari a disparu, laissant celle que l’argent aveuglait, dans le désespoir, perdue à jamais.

Et voici comment se termine une histoire d’amour à la tunisienne. Débuté simplement, et rattrapé par les dettes. Révolue le temps ou l’on se mariait par amour, on s’engageait dans une vie à deux peu importe les moyens, et sans se soucier du lendemain. A l’heure actuelle, la hantise du mariage faste à tout prix, quitte à s’endetter, gagne nos mœurs, et on ne peut plus s’en défaire. Par peur du que dira t-on ? A quand un changement pour donner à cette union sa pureté, et sa vrai valeur ?

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