Censure, censure on entend que ca à longueur de journées, on crie au scandale, à la dépravation et pourtant ce n’est pas une nouveauté en Tunisie, la censure on naît avec, on vit avec, et qui sait quand est ce que on arrivera à s’en défaire.

Le déferlement de suppressions de sites qui est survenu ces deux semaines, est certes intenable, surtout que ces actions ne suivent aucune logique ( après Vidoemo.com, Blip.tv et Metacafe.com, c'est au tour de Flicker de faire partie de la liste noire de Ammar !).
Mais je me dis en voyant les réactions des tunisiens face à cette crise, que les méthodes utilisées par quelques personnes pour contourner les sanctions gratuites auxquelles se livre l’ATI , et qui se limitent à twitter, tumblr ,facebook and co, ne mèneront nulle part. Pour cause , ces sites feront prochainement partie de la liste noire de Ammar 404, et de plus l’action se limite à une petite communauté qui ose en parler, malheureusement l’effet de boule de neige qu’ils cherchent à susciter via ce mouvement ne prend que faiblement, et pour y adhérer il faut un minium de courage, or c’est bien connu les tunisiens ont tendance à redouter tout ce qui a trait de prés ou de loin à la liberté d'expression.
Faut t-il pour autant se croiser les mains, et laisser faire Ammar ? Non ! Mais des actions significatives, et réelles doivent avoir lieu. Je tiens à souligner qu’une seule, et réelle action a été menée par Slim Ammamou avec preuve à l’appui sa photo sur les lieux ou tout a commencé "l’ATI", les autres dont je fais partie, assis derrière leurs écrans, en mode spectateurs...Je déplore leurs lâchetés ! Qui doit agir ? Mise à part les particuliers, les sociétés dont l’activité se focalisent sur le Web, comme les agences de marketing spécialisées dans la communication online (un point évoqué par l’article de Thameur Mekki sur Tekiano). Fortement concernées par ces restrictions, celles ci pourraient disposer d'un pouvoir de négociation auprès des administrations publiques, en invoquant la place que revêt le secteur des services dans l'économie tunisienne, et en prouvant les effets négatifs que pourraient engendrer les actions menées par l'ATI sur la croissance économique.
Pour le moment, ces sociétés, sans oublier les FAI, et les opérateurs téléphoniques qui projettent d'offrir la 3G ! Ils restent et demeurent murés dans leurs silences. Elles sont conscientes de la crise, sans communiquer autour, et leurs actions tardent à venir.
Jusqu'à quand?