Un coup de foudre littéraire, j en ai un une fois tout les deux ans, pas mal quand même comparé à la moyenne nationale, qui se limite sans tomber dans l’exagération à un livre durant toute une vie ! Lu en primaire, parce que le livre contenait 6 pages et en grande partie des illustrations !
L’objet de ma soudaine affection, n’est autre que la plume de Frédéric Beigbeder.
Auteur du fameux Bestseller 99 Francs, nouvellement appelé 14,99 Euros, tout simplement son prix !
Ancien publicitaire chez Young & Rubicam France, plus exactement concepteur rédacteur, il réussit sa démission du monde de la réclame, tel un Che à l’époque de la révolution, en écrivant le livre de la revanche, 99 Franc. Un livre autobiographique, adapté au cinéma en 2007, dans lequel il a fait une petite apparition, au coté de Jean du Jardin, qui interprétait son vrai personnage « Octave le publicitaire révolté ».
Devenu écrivain, et chroniquer sur Paris première, l’homme pense, et écrit pour dénoncer, critiquer, et pour cracher dans la soupe comme il le dit dans son langage pas du tout ménagé. Cet homme est une grande gueule doublée d’une imagination pulp fictionienne, un chevalier des temps moderne, et un Tarontino frenchy. Frédéric Beigbeder, est l’homme que j’aurai pu être. Si mon mimi-moi à l’état ovule avait reçu un chromosome Y, ma vie aurait pris une autre tournure, j'aurais pu devenir Karim le sosie intellectuel tunisien de Frédéric Beigbeder!
Bref en lisant son livre, je viens de me découvrir une passion cérébrale pour cet écrivain dont les écrits, retranscrivent à la perfection mes idées, et ma vision de la société, comme je le dis toujours, une sociétée malmené par le capitalisme, et la consommation. Et j’ai écrit ce post, pour partager cette découverte, que j’espère vous plaira, voici un extrait du premier chapitre de son livre 99 Francs :
« La résistance au changement, c'est dans toutes ces salles de réunion impersonnelles qu'elle se pratique de la façon la plus violente. Le cœur de l'immobilisme réside dans cet immeuble, entre ces petits cadres à pellicules et talonnettes. On leur a confié les clés du pouvoir, personne ne sait pourquoi. Ils sont le centre dumonde! Les hommes politiques ne contrôlent plus rien; c'est l'économie qui gouverne. Le marketing est une perversion de la démocratie : c'est l'orchestre qui gouverne le chef. Ce sont les sondages qui font la politique, les tests qui font la publicité, les panels qui choisissent les disques diffusés à la radio, les « sneak previews » qui déterminent la fin des films de cinéma, les audimats qui font la télévision, toutes ces études manipulées par tous les Alfreds Dulers de la terre. Plus personne n'est responsable, sauf les Alfreds Dulers. Les Alfreds Dulers tiennent les rênes... »